Tutoriel : Créer un aesthetic

Les gens qui, comme moi, écrivent et font partie de communautés d’auteurs, notamment rassemblés sur des sites comme Wattpad, AO3 et Fanfiction.net, vous diront sans doute qu’ils ont déjà croisé un de leurs semblables exposant fièrement ses aesthetics. De plus en plus de créateurs et d’auteurs sont intéressés par ce format graphique qui permet de présenter en quelques images un personnage, un lieu, l’ambiance d’un roman. Tout d’abord, pour qu’on soit sûrs de parler de la même chose, voici un exemple de ce dont je parle :

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Joli, n’est-ce pas ? Dans cet article, vous allez apprendre quelques clés pour faire la même chose, pas à pas. Petite note avant de commencer : ce tutoriel est orienté pour les utilisateurs de Photoshop car il s’agit du logiciel que j’utilise, mais vous pouvez sans doute l’adapter pour d’autres outils — cependant, ne me demandez pas comment, je n’utilise que celui-ci.

Étape 1 : S’assurer d’avoir les bons outils

Les configurations des plans de travail sont aussi nombreuses qu’il y a d’utilisateurs, mais pour ce tutoriel on va avoir besoin de certains outils, et je voudrais m’assurer que vous les avez sous la main. Par ailleurs, je trouve la configuration que j’utilise plutôt pratique pour les aesthetics parce que j’ai tout sous la main, donc si vous cherchez des idées de plan de travail, n’hésitez pas à reprendre la mienne. Pour voir l’image en détail, faites clic droit, ouvrir l’image dans un nouvel onglet, enlevez le ?=680 (ou autre nombre) à  la fin et appuyez sur Enter.

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On va surtout s’intéresser à la colonne de droite et en particulier à la partie inférieure de celle-ci :

Si vous n’avez pas ce volet quelque part dans vos colonnes, voici comment l’activer : Fenêtres > Calques. Disposez ensuite les trois boîtes qui apparaissent comme bon vous semble.

Ensuite, on va s’intéresser aux polices d’écriture dont vous aurez besoin pour le centre de l’aesthetics. Il vaut mieux les télécharger et les installer avant d’ouvrir photoshop que les installer manuellement. Vous les trouverez sur des sites comme Dafont.com. Pensez déjà à l’atmosphère que vous voulez pour votre aesthetic et à quel texte, dans quelle typo, fonctionnerait le mieux pour coller à cette atmosphère. Personnellement, j’ai déjà tout ce qu’il me faut sur mon ordinateur à ce niveau, donc je ne vais pas faire de recherche supplémentaire.

Étape 2 : La recherche d’images

Il vous faudra 8 images, chacune faisant plus de 200 pixels de long et de large, pour constituer votre aesthetic. Pensez à ce qui symbolise ce que vous voulez représenter. Par exemple, si c’est un personnage, qu’est-ce qu’il aime, qu’est-ce qu’il fait dans la vie, quelques caractéristiques physiques. Pour ce genre de recherches, Pinterest est un très bon site. Si vous l’utilisez, vous aurez de meilleurs résultats en tapant vos recherches en anglais, par exemple « deer photography ». Une fois que vous avez vos huit images, vous pouvez passer à la suite !

Étape 3 : Préparer le terrain

Tout d’abord, créez un document vide de 600 sur 600 pixels qui hébergera votre rendu final. Ensuite, un deuxième, cette fois de 200*200 pixels, qui servira à préparer chacune de vos cases avant de l’ajouter au rendu final. Vous obtiendrez en terme de mise en page quelque chose comme ça :

Ensuite, ouvrez toutes vos images dans photoshop. Elles se listeront après les deux images que vous venez de créer. Revenez à l’image de 200*200 que vous aviez créée en utilisant la flèche à la fin de la liste de d’onglets et en sélectionnant celle qui devrait s’appeler « sans-titre 2 ». Votre mise en page devrait ressembler à l’image ci-dessous. Non, « sans titre 1 » n’a pas disparu, il est toujours dans votre liste d’onglets !

Étape 4 : Créer les icônes

Allez sur la première image que vous avez choisie. Cliquez dessus, faites glisser la souris sans relâcher jusqu’à l’onglet de « sans titre 2 ». Cet onglet s’ouvrira. Toujours sans relâcher la souris, continuez de glisser et relâchez quand elle se trouve sur votre petit carré vide. Votre première image va apparaître dedans.

Faites Ctrl+T. Une fenêtre de redimensionnement et de position apparaît. Jouez jusqu’à ce la position et la taille de votre image vous conviennent, puis validez en cliquant sur le petit v en haut à droite.

Ensuite, faites un recadrage en appuyant sur C (ou sur le 5ième logo de la barre d’outils à gauche) et double-cliquez pour valider. Cela permet de rogner le surplus de votre image afin qu’elle soit pile à la taille que vous voulez. Cliquez sur l’image et amenez-la sur « sans-titre 1 ». Positionnez-la dans un des coins, celui de votre choix, afin que vous soyez sûr qu’elle soit dans la bonne position par rapport à celles que vous ajouterez ensuite et qu’il n’y a aucun pixel vide.

Reproduisez l’étape 4 pour chacune des images que vous avez choisie, en laissant le carré centrale de « sans-titre 1 » vide.

Étape 5 : Le texte central

Pour le texte central, revenez sur « sans-titre 2 » et créez un nouveau calque avec l’avant-dernière icône tout en bas à droite, sous la liste de vos calques. Utilisez l’outil Pot de Peinture (G) avec la couleur de votre choix pour faire le fond. Ensuite, prenez une seconde couleur, activez l’outil Texte Horizontal (T) et créez une zone de texte dans votre document. Choisissez l’orientation, la police, sa taille, le texte, manipulez jusqu’à avoir ce que vous vouliez. Ensuite créez un nouveau calque, faites Image > Appliquer une Image > OK et amenez le calque que vous venez de créer au centre de « sans-titre 1 ». Voici ce que ça donne :

Étape 6 : Netteté et dégradé

Sur « sans-titre 1 » créez un nouveau calque vide comme vous l’avez fait plus tôt. Ensuite, faites Image > Appliquer une image > Ok. Enfin, allez dans Filtres > Renforcement > Plus net. Si vous trouvez le résultat un peu trop net, vous pouvez baisser la transparence du calque dans la fenêtre Calques à droite de votre plan de travail. Quand c’est fait, allez dans l’onglet Réglages et sélectionnez la toute dernière icône nommée « Courbe de transfert de dégradé ». Cliquez sur le dégradé qui se met automatiquement, ce qui ouvrira le panel de réglage. Choisissez deux couleurs qui vous plaisent, validez. Ensuite, revenez sur l’onglet Calques et dans le deuxième menu déroulant, choisissez « Superposition ». Réglez la transparence du calque à la transparence de votre choix (idéalement entre 20 et 60%). Voici ce que ça donne :

Étape 8 : Le coloring

Cette étape servira à achever de régler les couleurs de votre ensemble. Tout se passe dans l’onglet « Réglages » de votre plan de travail. Je ne peux pas vous donner de réglages précis parce qu’ils dépendent de vos images, mais je vous conseille d’aller jouer avec « Luminosité et Contraste », « Exposition » et « Vibrance ». Voici ce que j’obtiens :

Voilà, c’est fini ! Enregistrez votre travail (une fois au format PSD, le format de Photoshop, et une fois au format PNG, le format optimal d’images pour le web) et vous avez terminé, vous avez réussi à créer un aesthetic ! N’hésitez pas à laisser vos questions en commentaire, si vous en avez. Quant à moi, je vous laisse sur le résultat final de l’aesthetic créé tout au long de ce tutoriel pour servir d’exemple :

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Février : le bilan

Après un mois entier d’activité sur le blog, d’écriture et d’aventures dans le monde de la pop-culture, je me suis dit qu’il était temps de venir vous faire un petit bilan. Ce rendez-vous sera sans doute mensuel, parce que c’est plus pratique, sauf si pendant un mois je n’ai vraiment pas grand-chose à vous dire. Sans plus attendre, commençons !

Vie perso

J’ai commencé février avec une grippe plutôt vénère, ce qui n’est jamais vraiment une bonne nouvelle. En plus, j’étais censée reprendre les cours au début du mois, mais j’ai dû rester à la maison pendant presque deux semaines tellement j’étais mal. Du coup, la reprise des cours est un peu compliquée… D’autant plus que mon horaire n’est pas du tout le même que celui du premier semestre et que, clairement, c’était mieux avant. Je dois donc m’habituer à un rythme qui n’est pas franchement sain (je pars souvent de chez moi à 6h du matin pour ne pas rentrer avant 20h), mais je me dis que ce n’est que jusqu’à fin mai et que je peux tenir le coup.

Le blog

Le blog a accueilli 50 visiteurs ce mois-ci, pour 83 visites. Ce n’est pas mal, surtout en considérant que je ne suis pas la plus assidue des blogueuses. J’attends d’avoir quelque chose à vous dire avant d’entamer un article, plutôt que de me forcer à avoir deux articles qui sortent par semaine. Les bilans mis à part, les jours de sortie des articles seront le mardi et le vendredi, mais uniquement quand il y aura un article en file d’attente, du coup. Par ailleurs, ce mois-ci, j’ai publié 7 articles, ce qui n’est pas trop mal. 5 d’entre eux concernaient l’écriture, un parlait d’un film et un autre d’un webcomic. N’hésitez pas à aller jeter un oeil si vous les avez manqués !

L’écriture

Clairement ma partie préférée de ce bilan. Le 9 février, je me suis mis en tête qu’il était temps de revenir à mes amours, c’est à dire la fanfiction, et en particulier la fanfiction Naruto. Je me suis donc lancée dans une réécriture totale de Quelque chose s’achève, quelque chose commence, une fanfiction à peu près self-insert où une héroïne se réincarne dans le monde des ninjas et décide d’aller changer les choses (et botter des culs).

L’accueil reçu par la fanfiction a été particulièrement enthousiaste sur ffnet, avec pour les trois premiers chapitres 300 vues et 5 reviews (quand on sait à quel point c’est dur de se faire commenter sur ce site, c’est beaucoup). Sur AO3, l’accueil a été un peu plus mitigé avec 53 lectures, mais je mets cela sur le compte de la communauté francophone, moins développée sur ce site.

Toutefois, ce problème est également sur la table, puisque j’ai décidé de créer un serveur Discord pour la communauté francophone d’AO3. Par ailleurs, je prépare également sur ce blog un article guide pour se servir du site, article qui devrait sortir dans le courant du mois. Vous pouvez rejoindre le serveur en suivant ce lien : https://discord.gg/wyWr8F5

Donc, mes statistiques d’écriture… Eh bien, elles sont vraiment pas mal ! Du 9 au 28 février, j’ai écrit plus de 60.000 mots (et omg, c’est plus qu’un NaNo). Je mets clairement ce résultat sur le compte de la maladie, parce qu’à partir du moment où j’ai été assez en forme pour ne pas rester dans mon lit, je me suis mise à écrire énormément. Le jour où j’ai le plus écrit était le 14 février, avec 8585 mots. Pour des statistiques plus détaillées, vous pouvez consulter ce graphique :

fevrier

Le 18 février, j’ai repris les cours, et mon rythme d’écriture s’en est clairement ressenti. Toutefois, je pense que je peux être fière de ma production du mois. Cela m’a amenée à avoir 17 chapitres complets d’avance sur la publication de ma fanfiction, dont je sors un chapitre tous les dimanches. Vous pouvez la retrouver ici : AO3 – ffnet

Lecture

Ce mois-ci, je n’ai pas lu de romans (je suis trop occupée avec la fanfiction, on ne va pas se mentir), mais j’ai pu redécouvrir les premiers tomes de Naruto et ouah, quel plaisir. J’avais oublié ce que Kishimoto pouvait me faire ressentir. Je devrai sans doute relire Naruto en entier plusieurs fois pour l’écriture de ma fanfiction, et ça ne me pose aucun problème, au contraire.

Jeux-vidéos

Ce mois-ci, j’ai eu le bonheur d’être sélectionnée pour jouer à la bêta du prochain ANNO, et c’était vraiment chouette ! J’espère être à nouveau choisie pour les prochaines bêtas du jeu, s’ils en font. J’ai également repris The Binding of Isaac, avec une toute nouvelle partie, et commencé Assassin’s Creed Odyssey deux ans après tout le monde. Je vous en parle un peu plus dans le courant du mois !

Voilà, c’est tout pour ce bilan. J’espère qu’il vous a intéressés, et vous a donné envie de revenir lire mes prochains articles !

Imprégner un récit de son narrateur

Quand on écrit un récit à la troisième personne, on a vite fait de se distancier, de lisser son style et de garder une certaine neutralité, du début à la fin. Ce n’est pas un mal, entendons-nous bien, mais je sais que certains auteurs et certains lecteurs préfèrent quand leur récit porte la marque de son narrateur. J’ai donc décidé de vous parler d’une chose que je fais systématiquement quand j’écris à la troisième personne (ma personne chouchoute, j’en parlerai dans un article dédié) et qui m’aide à aller dans ce sens.

Avant même de me mettre à écrire, je réfléchis à mon narrateur. S’il s’agit d’un personnage, j’aurai d’autant plus tendance à réfléchir à sa psyché. Ensuite, je choisis un adjectif qui correspond à mon narrateur, un seul adjectif qui résumerait du mieux possible son tempérament, ou sa manière de voir le monde. Après tout, votre narrateur est en quelque sorte le témoin privilégié de votre histoire : son témoignage ne saurait être totalement impartial.

Ensuite, je tente d’imprégner la manière dont j’écris de cet adjectif. Par exemple, si mon adjectif est « patient » je vais employer un rythme plus tranquille, et un choix de mots moins intense, sans superlatif. À l’inverse, si l’adjectif choisi est « exalté », cela se ressentira également. Ainsi, mon narrateur, même externe, acquiert une personnalité qui lui est propre, et pourrait presque être considéré comme un personnage supplémentaire.

Si mon narrateur est un personnage et que je conserve ce principe, j’ai tendance à changer régulièrement de point de vue. Les lecteurs attentifs remarquent en général que quand je change de point de vue narrateur (pour passer par exemple de l’héroïne à la personne qui l’accompagne pour un paragraphe ou deux), mon style s’en ressent.

On m’a souvent complimentée pour le dynamisme et la vivacité de mon style. J’espère que cette astuce vous aura été utile et vous permettra de vous améliorer !

Chère Grammaire #2 : Les dialogues

La très large majorité des histoires que nous écrivons de nos jours usent énormément des dialogues. Selon moi, les dialogues sont un outil merveilleux pour dynamiser une histoire, une astuce très utile pour appliquer le très fameux « show, don’t tell » qui permettrait prétendument à n’importe quel auteur d’écrire une histoire agréable à lire. Je ne suis pas d’accord sur ce point très précis, mais j’en parlerai dans un article à part, parce que je dois encore mettre à plat mes idées sur le sujet.

Le problème des dialogues, c’est qu’ils ont leurs propres règles de grammaire, et que souvent, on ne les maîtrise pas, pour une raison simple : ces règles ne sont pas abordées à l’école, et nous ne savons pas comment chercher et comprendre ces règles dans un cadre privé. Je vais donc ici tenter d’expliquer quelques règles concernant les dialogues, et en particulier les règles s’appliquant aux incises, c’est à dire des phrases d’action insérées dans une ligne de dialogue pour donner des indications sur la manière dont les paroles sont prononcées ou quelles actions sont accomplies pendant l’élocution, le plus commun exemple étant « dit-il ».

Longueur d’incises

Les incises devraient être courtes. Il est souvent facile de repérer les auteurs qui lisent en anglais au type d’incises qu’ils utilisent car, en anglais, un dialogue et des descriptions d’action peuvent se trouver dans le même paragraphe sans problème — c’est même plutôt courant, surtout en fanfiction. Cependant, en français, il vaut mieux préférer les incises courtes car actions et paroles sont traditionnellement séparés. Il ne s’agit pas d’une règle absolue, mais croyez-moi, vos histoires gagneront en visibilité si vos incises restent brèves. Par ailleurs, dans une incise, les positions du sujet et du verbe sont toujours inversées.

Position des incises

Nous avons, pour ce point, deux cas à examiner. Premier cas : votre dialogue est une phrase très courte, qui ne laisse pas de place à une pause (le signe le plus clair étant l’absence de virgule). Dans ce cas, l’incise trouvera automatiquement sa place à la fin de la phrase. C’est le cas le plus facile car il n’y a pas de risque de se tromper. Cette règle fonctionne avec tous les types de phrases, tant qu’elles sont courtes.

Deuxième cas : votre dialogue contient plusieurs phrases, une longue phrase, voire les deux en même temps. Bref, votre personnage a des choses à dire. Dans ce cas, l’incise doit être insérée dans la première pause de la réplique. Si la pause est induite par une virgule ou un point, l’incise sera précédée par une virgule et insérée avant le signe de ponctuation. Si la pause est induite par un point d’interrogation ou d’exclamation, l’incise doit être placée après ce signe, commencer par une minuscule et se terminer par un point.

Ces règles sont très précises, mais ne pas les utiliser donne un air très brouillons à vos dialogues, si vous utilisez des incises (personnellement, je ne le fais pas, j’oublie toujours d’en mettre et relire 150 pages word pour rajouter des incises bof, ça ne me motive pas trop). En bref, utilisez-les si vous voulez, mais à la bonne place.

Allonger des sons

Pour moi, il s’agit d’un sujet un peu sensible, parce que quand c’est mal fait, ça m’énerve beaucoup. Dans les dialogues, en particulier en contemporain/young adult, il devient de plus en plus courant de faire allonger des sons aux personnages, sans doute pour rendre la réplique plus dynamique et plus humaine. C’est une idée comme une autre, et je n’ai rien contre elle. Le problème pour moi, c’est que peu de gens écrivent ces prolongements de manière logique.

Les allongements de sons ne se font qu’avec les voyelles. Essayez d’allonger un T ou un L, vous allez rigoler. Les seules exceptions que je connaisse et qui est logique du point de vue du langage parlé, c’est le fait d’allonger le S pour donner une impression de langage reptilien, et le M qui exprime le doute ou le délice. Dans la vie de tous les jours, quand nous parlons, nous allongeons ces deux consonnes, mais les autres, je ne vois pas.

Quant à la voyelle qui doit être allongée, il y a une règle également, qui nous vient de l’orthophonie : la voyelle allongée doit être celle qu’on entend (qui est sonore) en dernier dans le mot allongé. Quand vous criez « Attention », vous ne dites pas naturellement « Aaaaaaaaaattention ! » mais « Attentioooooooooon ». Bien entendu, vous pouvez crier la première version, mais vous devrez vous concentrer dessus, ce n’est pas naturel. Appliquez cette logique à vos dialogues.

Petit point sur les voyelles nasales écrites « on », « an », « en », « un », « in » (et leurs variantes avec m) : c’est la voyelle, et non la consonne, qu’on allonge. C’est comme ça, je ne peux pas l’expliquer. Par ailleurs, les sons composés de plusieurs voyelles allongent la seconde (alors qu’on entend « les deux »).

Voilà, c’est tout pour les dialogues. J’ai ici mis en avant les erreurs que je vois le plus souvent au fil de mes lectures, je ne prétends pas écrire des précisés de grammaire exhaustifs. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire !

Rendre un récit plus vivant

Quand je discute avec d’autres auteurs, je me rends souvent compte d’un souci qu’ils ont, dont ils ont conscience, mais qu’ils ne savent pas comment régler : le manque de vie de leur récit. Souvent, ils soulignent ce problème et, en parallèle, une tendance à coller de manière trop rigide à leur intrigue principale, sans laisser d’ouverture aux intrigues secondaires qui peuvent enrichir un récit. Je vais donc ici vous partager quelques conseils, quelques plans sur lesquels vous pouvez travailler pour tenter de créer un dynamisme supplémentaire au sein de votre histoire.

Les tracas du quotidien

Peu importe le cadre dans lequel l’histoire se déroule, qu’il s’agisse d’un récit romantique contemporain, d’une histoire dans un monde orienté high-fantasy ou encore d’une fanfiction Naruto, vos personnages principaux ont une routine. Pour bien faire, vous devriez développer cette routine au début de votre histoire, pour aider à mettre en place une situation initiale et son ambiance de base, mais elle a d’autres utilités, dont celle qui nous intéresse ici.

Si vous mettez en place une routine pour vos personnages, vous pourrez vous en servir pour lui créer des petits tracas du quotidien, qui sont utiles pour rappeler que la trame principale n’est pas la seule à avoir de l’importance, et que les ennuis peuvent venir de n’importe quoi. Un exemple assez connu est tiré de la saga Les Chevaliers d’Émeraude : dans l’un des tomes, plusieurs personnages, dont le héros, sont montrés accomplissant des gestes routiniers (aiguiser une arme, panser une monture) à plusieurs reprise, car les actions qu’ils accomplissent semblent s’effacer dès qu’ils cessent de regarder. C’est un exemple parfait de quotidien perturbé qui aide à apporter une pointe de tension, de vie.

Dans du contemporain, vous pouvez par exemple parler de votre héroïne qui attend un SMS de sa mère partie faire des examens à l’hôpital, du fait que votre héros a oublié de racheter du sucre et s’en rend compte en plein milieu de la réalisation de ce gâteau, du fait qu’une chatte errante a mis bas dans son jardin,… Les possibilités sont infinies. Pour les autres univers, bien entendu, ce sera un peu différent, parce que chaque univers a ses règles et qu’il faut tout faire en cohérence avec ces règles. D’ailleurs…

Se servir des règles

Ce conseil-ci s’applique surtout aux récits hors-contemporain, mais n’en sera pas moins utile, j’en suis sûre. Il s’agit de se servir des règles qu’on a établi pour créer des petits évènements autour de la trame principale. Par exemple, si votre intrigue se déroule dans un village qui est connu pour ses célébrations, organisez un festival qui, tout en faisant une pause dans l’histoire principale, permettra de montrer une nouveauté, autant en terme de contenu que de dynamique.

Cette astuce a le double avantage d’exploiter votre univers sans pour autant tout ramener à la trame principale et de nourrir ledit univers. Car établir des règles ne suffit pas, il faut s’en servir par la suite, pour éviter un effet trop artificiel et lisse malheureusement commun dans les romans fantastiques/fantasy/SF d’auteurs débutants (et moins débutants aussi, ne nous mentons pas).

Créer des temps de pause

Pour ce conseil, la meilleure illustration que je puisse fournir est juste sous votre nez : il s’agit de votre propre quotidien. À moins d’être très malchanceux, vous avez droit, de temps à autres, à des moments de paix dans votre vie, où une catastrophe vient de se terminer et aucune ne se précipite directement dans vos bras tout juste libérés.

Reprenez cette idée dans vos écrits, surtout les projets longs qui peuvent se permettre de prendre du temps pour ce genre de choses. Cela permettra au lecteur de souffler sans pour autant se détacher de votre histoire. Tout comme vous avez besoin de ponctuation pour apporter de la structure, vous avez besoin des pauses pour mettre en avant les moments où l’action reprend.

Par ailleurs, n’hésitez pas à exploiter ces pauses pour faire du développement de personnages et des relations entre eux, deux choses que beaucoup d’auteurs ont malheureusement tendance à négliger pour se concentrer sur leur intrigue. Respirez un bon coup et réfléchissez-y : vous avez largement assez de place dans votre histoire pour les deux, même si ça veut dire que vous devez couper ce roman en deux tomes. Mieux vaut faire un tome de plus et avoir deux tomes plus complet plutôt qu’un tome très dense et manquant finalement de certains éléments nécessaires.

Voilà, nous sommes arrivés à la fin de cet article ! J’espère que ces conseils vous ont été utiles. Si vous en avez d’autres concernant ce sujet ou voulez discuter de ceux que j’ai donnés, rendez-vous dans les commentaires !

Rock and Riot

Rock and Riot est un webcomic diffusé sur Tumblr et Tapas (il y a peut-être d’autres sites qui le diffusent mais je ne les connais pas). Désormais terminé, il est écrit et dessiné par Chelsey Furedi, dont le talent me laisse sans voix. J’ai découvert ce webcomic grâce à une vidéo de Mx. Cordélia et je l’ai dévoré en quelques heures à peine. Attention, il est en anglais, mais je n’ai eu aucune difficulté à le lire et je pense qu’il est tout à fait abordable à partir du niveau B2, mais une personne du niveau B1 peut s’en sortir avec internet pour l’explication de certaines expressions argotiques.

L’histoire se passe dans les années 50 et suit deux gangs dans un lycée : l’un d’eux est composé de garçon et l’autre de filles. Les deux bandes sont rivales depuis l’enfance des protagonistes. On suit particulièrement un couple lesbien du côté des filles et un couple gay du côté des garçons, mais tous les personnages sont développés et la représentation LGBT+ ne s’arrête pas là (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler).

Le dessin est absolument sublime. J’ai particulièrement apprécié les traits doux et plutôt ronds ainsi que les couleurs pastel qui donnent une impression de vie très plaisante. Les personnages sont très caractérisés, on les identifie très vite et je n’ai pas eu de problème pour les reconnaître au fil de ma lecture.

D’ailleurs, les personnages, parlons-en. Ils sont attachants, tous, et vraiment superbement mis en scène. Les dynamiques relationnelles sont réalistes mais touchantes, surtout concernant les deux couples centraux. Il y a une vraie harmonie entre les personnages et l’intrigue de l’histoire, ce que j’ai vraiment beaucoup apprécié.

Sous un vernis de légèreté qui est très plaisant à mes yeux, le propos de fond du comic est toujours d’actualité, puisqu’il parle de la manière dont un cercle d’amis va réagir en apprenant que les protagonistes ne sont pas hétérosexuels. Cela dit, le texte n’a pas du tout la gravité que je vois en général dans les médias qui traitent ce sujet, et ça fait du bien. J’aime les romances pour adolescents hétérosexuelles pour leur légèreté, mais j’ai aussi besoin de ça dans les romances homosexuelles. C’est important, notamment pour les personnes concernées à qui ça fait du bien de se voir représentées d’une manière positive.

Donc, pour résumer, je vous conseille très fortement la lecture de Rock and Riot ! N’hésitez pas d’ailleurs à soutenir l’autrice si vous en avez envie, et les moyens, parce qu’elle fait un travail formidable. Si vous connaissez d’autres webcomics de ce genre, n’hésitez pas à les conseiller en commentaire !

Astuces #1 : Écrire des descriptions

Les descriptions, c’est sans doute ce que la plupart des auteurs aiment le moins écrire, et ce que la plupart des lecteurs aiment le moins lire. Je ne sais pas pour vous, mais moi je perçois un lien assez clair entre ces deux faits. La description est un exercice délicat qui, mal exécuté, est difficile à lire. Il y a plusieurs manières de l’aborder ; pour ma part, j’en connais deux, dont une que je n’aborderai pas ici car il s’agit d’une analyse linguistique de la description censée la rendre plus digeste (en fait pas trop).

L’autre approche vous aidera peut-être à composer des descriptions plus facilement. Il s’agit de choisir un axe progressif à suivre pour construire la description. Par exemple, pour une personne, vous pouvez typiquement choisir de la décrire de la tête aux pieds, littéralement. Pour une maison, de son aspect général à chacune de ses pièces (axe « principal vers particulier ») puis chaque pièce de celles du rez-de-chaussée à celles des étages (de bas en haut).

En bref, il s’agit donc de choisir une progression que suivra votre description, pour que le lecteur suive plus facilement ce que vous êtes en train de dire. Notre regard occidental suit naturellement le sens de lecture, de gauche à droite et de haut en bas, ce qui veut dire que des descriptions d’un objet ou d’une situation allant dans ce sens seront plus faciles à suivre, mais cela ne veut pas dire que vous devez vous limiter à cet ordre. Au contraire, il peut être interpellant de faire l’inverse, mais je vous conseille de d’abord maîtriser la règle avant de la briser.

Par ailleurs, quand on fait une description physique, il est vivement conseillé de décrire d’abord l’allure générale de la personne, en ouverture. Ensuite, parlez de ses cheveux puis de son visage, et puis de ses vêtements, et si vous avez quelque chose à ajouter, par exemple sur ses mains ou des tatouages, faites-le après tout ça.

De plus, n’oubliez pas qu’on s’ennuie vite en description. C’est pourquoi il vaut mieux particulièrement soigner son style lors de ces interludes, sans quoi le lecteur sautera le passage (au mieux) ou arrêtera sa lecture (au pire). Mon premier conseil pour ce faire est de bannir le plus possible le verbe « être », dont le sens est trop creux. Utilisez des synonymes descriptifs comme sembler, paraître, incarner. Vous en trouverez des listes sur internet. Mon deuxième conseil, sans doute plutôt complémentaire, est d’enrichir le texte descriptif en utilisant des métaphores, comparaisons et parallèles. Nos sens ne travaillent pas de manière linéaire et indépendante dans la réalité, aussi peut-il être intéressant de faire appel à eux dans le cadre de la description. Mon troisième conseil est sans doute le plus important, celui qui ajoute une jolie cerise bien rouge sur le sommet de votre gâteau déjà réussi : n’oubliez pas que la description concerne rarement des images figées. Même un lieu est empreint d’une certaine vie, et si vous la transposez à votre description, elle n’en sera que plus agréable à lire.

Enfin, je vous conseillerai de vous entraîner. Vous n’êtes pas censés devenir du jour au lendemain, après avoir lu un seul article, des génies de la description. Entraînez-vous, même en-dehors du cadre de vos histoires, à décrire des personnages et des lieux (cet exercice étant un peu plus complexe que le précédent). Si vous écrivez sur Wattpad, par exemple, vous pourriez créer un livre rassemblant des exercices de description et vous contraindre à en poster une toutes les deux semaines, afin de construire puis maintenir une habitude qui ne pourra que rendre vos écrits plus fluide.

Voilà, c’est tout pour cet article sur la description ! J’espère qu’il aura été utile à certains d’entre vous. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire !

Pride (2014)

Pride est un film de 2014, réalisé par Matthew Warchus avec au scénario Stephen Beresford, avec comme acteurs notables dans le casting Imelda Staunton (notamment connue pour son interprétation de Dolores Ombrage dans le cinquième volet de la saga Harry Potter) et Andrew Scott (le formidable Moriarty de la série Sherlock BBC). Cela dit, tout le casting est excellent, c’est juste que ces deux-là, je les ai reconnus, donc ils sont notables mais à mes yeux.

Ce film suit une association de gays et lesbiennes qui décident de soutenir le mouvement des mineurs, en grève à l’époque. Leur argent est refusé par le syndicat des mineurs car, en 1984, en plein dans la période de découverte du SIDA, il était particulièrement mal vu de s’associer à des personnes LGBT. Les héros décident donc de s’adresser à un petit village du Pays de Galles, et sont là-bas bien accueillis, si bien que les deux communautés s’allient de manière inédite. Le film est basé sur une histoire vraie.

J’ai dû regarder ce film dans le cadre de l’un de mes cours d’anglais à l’université, et je suis heureuse de l’avoir fait, car j’ai toujours eu du mal à trouver par moi-même des films qui me plaisaient, surtout ceux qui parlent des personnes LGBT. Je suis moi-même bisexuelle, et je trouve qu’on ne parle pas assez des personnes queer dans les films, livres, séries, et que quand on en parle c’est toujours de la même façon.

Ce n’est pas le cas ici. Nous avons bien un héros qui n’a pas encore fait son coming-out et supporte à cause de cela un certain niveau d’angoisse, mais il est loin d’être le seul protagoniste non-hétéro de l’histoire, et les autres sont à différents niveaux d’aise avec leur orientation sexuelle, ce que j’ai trouvé pertinent et réaliste.

Les acteurs jouent tous très bien et on s’identifie facilement à leurs personnages. J’ai particulièrement apprécié Stef, Gethin, Jonathan et Cliff, les trois premiers étant membre de LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners, traduit Lesbiennes et Gays Soutiennent les Mineurs) et le dernier l’un des habitants du village, dont le frère est décédé dans les mines.

La caméra et sa direction n’ont rien d’exceptionnel, mais sert le propos du film. Les scènes au Pays de Galle sont splendides, avec de belles couleurs et une lumière intéressante. Le film sait se laisser le temps de développer son propos, ce qui est plutôt rare dans les films « tranche de vie » qui ont tendance à tout précipiter par crainte que le spectateur s’ennuie.

C’est le son que j’ai particulièrement apprécié. Comme je devais regarder le film dans sa version originale, j’ai pu me délecter des accents des différents personnages et des chants gallois qui intervenaient toujours aux meilleurs moments. D’ailleurs la musique en général est très agréable, composée de morceaux rock et pop du début des années 80, excepté pour quelques exceptions. Une scène en particulier, chantée par les protagonistes, m’a beaucoup touchée.

Si vous n’avez pas encore vu Pride, je vous conseille fortement de vous pencher sur ce film qui vous fera passer deux très chouettes heures (en réalité un peu moins, mais disons que le surplus est là pour vous permettre de vous remettre de vos émotions). N’hésitez pas, c’est vraiment un très chouette film !

WordWars : Explications et astuces

Lors d’un challenge littéraire, comme le très célèbre NaNoWriMo (sur lequel j’écrirai un article en avril), il est courant de s’organiser en communauté pour se motiver mutuellement à atteindre les objectifs fixés. L’un des moyens utilisé pour cristalliser cette motivation s’appelle la WordWar. Mais de quoi s’agit-il exactement, et comment en tirer un maximum d’avancée dans son projet ? C’est ce que nous allons voir ici.

Les WordWars sont organisées en sessions de 15 minutes, prévues à l’avance et regroupant un minimum de deux participants. Le but est simple : il s’agit d’écrire le plus de mots possible pendant ce laps de temps, sans faire de pause et en avançant le projet choisi. Quant au projet, vous pouvez choisir un roman, une nouvelle, une fanfiction, un recueil de one-shots, etc. Le but est vraiment d’avancer dans ce que vous êtes en train d’écrire en ce moment. Quand le quart d’heure est terminé, les participants comparent leur nombre de mots, utilisant pour ce faire un même compteur (personnellement je ne jure que par celui-ci) afin que les résultats soient cohérents entre eux. Pour conclure, chacun partage avec les autres un extrait de ce qu’il vient d’écrire, entre une phrase et un paragraphe complet. Quand tout cela est fait, on fait une pause, et on décide de l’heure de la session suivante.

Cela peut sembler très simple comme principe, et ce n’est pas faux, mais je vous conseille de ne pas sous-estimer les bienfaits qu’il peut apporter à votre projet en cours. Il m’est déjà arrivé, lors d’une journée où je n’ai fait que ça (c’est à dire que je n’ai pas travaillé pour l’école, juste écrit) d’aligner 20.000 mots sur une journée. Certes, le lendemain j’avais trop mal aux doigts pour taper, mais j’étais tout de même extrêmement fière de moi (et j’avais des raisons de l’être).

Passons maintenant à la seconde partie de cet article, contenant divers conseils pour optimiser vos WordWars et le nombre de mots que vous pourrez aligner par session. Attention, je ne parlerai pas de techniques propres au NaNo comme le fait de ne jamais rien effacer car, alors que le but du NaNo est de dépasser un nombre de mots fixé à l’avance, le but ici est simplement d’avancer son projet, en mettant qualité et quantité sur le même plan.

#1 : Prendre un peu d’avance

Si vous savez que vous allez commencer des sessions de WordWars pendant la soirée, n’hésitez pas à écrire quelques lignes de votre projet entre une heure et une demi-heure avant de vous y mettre. Ce faisant, vous aurez déjà une certaine immersion dans l’histoire qui vous permettra de vous y replonger directement quand le top-départ d’une session d’écriture vous sera donné.

#2 : Se relire

Dans l’idéal, vous devriez relire les dernières pages que vous avez écrites à chaque fois que vous ouvrez le document contenant votre projet, mais cela se saurait si c’était aussi facile que ça. Parfois, on a juste envie d’écrire, dans l’instant, sans perdre de temps avec une relecture. Toutefois, en préparation d’une WordWar, c’est indispensable, car vous écrirez en sessions très courtes (ça passe vite, quinze minutes, croyez-moi) et vous n’aurez donc pas envie de perdre du temps à vous arrêter et réfléchir. Pour éviter cela, prenez donc le temps de relire ce que vous avez écrit lors de votre dernière session d’écriture. Cela vous permettra peut-être même de corriger quelques fautes et incohérences en passant, que du positif !

#3 : La musique

Beaucoup d’écrivains ont besoin de musique pour se concentrer sur ce qu’ils écrivent. Je fais partie de cette catégorie et, à force de pratique, j’ai trouvé comment concilier mon besoin de musique avec le fait d’écrire pendant quinze minutes sans me donner de pause. J’écoute ma musique uniquement sur Youtube, mais j’imagine que ces conseils sont adaptables pour les autres plateformes musicales. Si j’ai composé une playlist correspondant à mon projet (je consacrerai un jour un article à ce sujet fascinant que sont les playlists adaptées) je la fais démarrer quelques minutes avant le début de la WordWar et je m’assure qu’elle tourne en boucle, afin de ne pas me retrouver sans musique au bout de la cinquième WordWar. C’est pareil s’il s’agit d’une longue compilation (ces vidéos qui durent en général une heure environ et compilent des musiques d’un même style) ou si j’écoute une seule musique en boucle (ça m’arrive parfois). Le but est de ne pas se retrouver sans musique en plein milieu d’une session, parce que vous perdrez en concentration si vous devez vous interrompre pour relancer votre musique puis revenir à votre texte.

#4 : Autres ambiances sonores

Parfois, on n’a pas envie de musique mais on a quand même besoin de son pour s’isoler de ce qui nous entoure. Pour ce genre de situation, j’ai déniché une chaîne Youtube qui fait des merveilles pour moi : ASMR Rooms ! Cette chaîne ne fournit pas d’ASMR dans le sens classique qu’on donne au terme, mais des ambiances sonores souvent non-musicales qui, personnellement, m’aident beaucoup à me concentrer. J’aime particulièrement la série de vidéos dans l’ambiance de Poudlard. Si vous connaissez d’autres chaînes de ce genre, n’hésitez pas à les partager en commentaire ! Ici aussi, comme pour la musique, le mieux est de lancer la vidéo choisie au moins cinq minutes avant le début de la WordWar et de vous assurer qu’elle tournera en boucle, afin de vous aider à vous immerger dans l’état d’esprit propice à la concentration et à l’écriture.

#5 : Gérer les besoins naturels

Rien ne gêne plus la concentration qu’une vessie remplie ou une gorge sèche. Avant de commencer vos sessions de WordWar, je vous conseille très fortement de vous occuper de ces besoins naturels même s’ils ne se manifestent pas encore. Il ne coûte rien de boire, manger ou aller aux toilettes sans en ressentir le besoin, par contre avoir l’estomac qui gronde, mal à la vessie ou du mal à déglutir en plein milieu d’une session d’écriture, ça coupe l’élan créatif.

#6 : Faire de vraies pauses

Dans le même ordre d’idées, entre deux sessions de quinze minutes, vous devriez faire de vraies pauses. Ne vous occupez pas de vos corrections à ce moment-là, préférez vous dégourdir les jambes, vous aérer, regarder une petite vidéo… Bref, sortez-vous un peu la tête de votre projet en cours. Si vous ne le faites pas, vous risquez de saturer plus vite, et donc, en bout de course, vous aurez moins écrit que vos camarades qui auront respecté le besoin de leur cerveau de s’accorder des pauses. Un bon organisateur de WordWar devrait toujours vous donner au minimum dix minutes entre une session qui vient de se terminer et la suivante.

#7 : Préparer le terrain

Ce conseil s’adresse tout particulièrement aux personnes qui séparent leurs chapitres, par exemple parce qu’ils utilisent un traitement de texte orienté projets écrits comme WriteControl, dans lequel vous avez une option vous permettant de séparer vos chapitres (voire même vos scènes si c’est ce que vous voulez). Si cela vous concerne, préparez le terrain pour au moins un chapitre d’avance, en ouvrant déjà le document/la page du chapitre suivant afin de n’avoir qu’à cliquer pour continuer d’écrire si vous finissez un chapitre en plein milieu d’une session de WordWar. Vous gagnerez ainsi un temps précieux.

#8 : Prendre soin de soi

Ayant moi-même ce problème, je sais que certains auteurs ont du mal à percevoir les limites de leurs capacités. Ce n’est pas grave, ça s’apprend. Pour le cas particulier des WordWars, je vous donnerai ces conseils tirés de mon expérience : étirez-vous un petit peu entre chaque session et consacrez-y un peu plus de temps (au moins cinq minutes) toutes les heures. Prêtez une attention toute particulière au dos, aux poignets, aux épaules et aux mains. Vous réduirez ainsi le risque de courbatures et douleurs le lendemain, car oui, écrire pendant plusieurs heures, même avec des pauses, ça peut faire mal. Par ailleurs, si le jour-même vous sentez déjà arriver des douleurs, ne poussez pas plus loin, ne prenez pas le risque de vous blesser sérieusement. Bref, prenez soin de vous.

J’espère que cet article vous aura été utile ! N’hésitez pas à venir causer WordWars et challenges littéraires en commentaire !

Chère Grammaire #1 : La ponctuation (1)

Vous êtes-vous déjà demandé si ce point devait aller dans vos parenthèses ou à l’extérieur ? S’il fallait un espace avant le point-virgule, et après ? Que ce soit le cas ou non, cet article pourrait contenir des informations que vous ne connaissiez pas, donc n’hésitez pas à le parcourir. Notez d’ailleurs qu’il ne sera pas exhaustif, car je vais me concentrer sur des erreurs que je vois souvent, notamment en me baladant sur Wattpad.

Les parenthèses

Mon point de vue sur les parenthèses est que, dans une histoire, il vaut mieux ne les utiliser que si on emploie un style très vif, par exemple avec un narrateur à la première personne qui s’adresse au lecteur. Cela dit, il existe tout de même des règles à propos de l’usage des parenthèses, que voici :

  • Des parenthèses doivent se trouver à l’intérieur d’une phrase et apporter des précisions à propos d’un élément contenu dans ladite phrase. Bon exemple : Il s’empara du bibelot (le même qui l’avait fasciné dès son arrivée) et se mit à le tripoter distraitement. Mauvais exemple : Il faisait un temps infernal et ça ne semblait pas prêt de s’arranger. (La météo annonçait des pluies incessantes jusqu’à la fin de la semaine.)
  • Il vaut mieux éviter les parenthèses à la fin d’une phrase pour ne pas avoir de problème de ponctuation. En effet, la ponctuation doit se trouver à l’intérieur des parenthèses et pas à l’extérieur comme on le voit souvent, mais en fin de phrase cela donne une formation inélégante qui fait volontiers grincer des dents : « .). ». Préférez dans ce cas le tiret et puis le point, ou ne mettez pas de point à la fin de la phrase en parenthèse s’il s’agit d’une phrase déclarative. Bon exemple : Elle était absolument épuisée — elle n’avait pas dormi de la nuit.
  • Cela dit, une parenthèse peut ne pas contenir de ponctuation du tout, pour des informations très courtes. L’obligation de ponctuation ne se manifeste que quand, à l’intérieur des parenthèses, on choisit de placer une phrase complète. Exemple : Sur le riz, elle versa une généreuse portion de sauce curry (dont la recette lui venait de sa mère).

Les deux-points et points-virgules

Je ne parlerai pas dans cet article de l’emploi de ces deux signes de ponctuation un peu particuliers. Je souhaitais juste rappeler qu’on ne met pas de majuscule après deux points ou un point-virgule, sauf si le mot qui suit est un nom propre, car ces signes de ponctuation ne désignent pas la fin d’une phrase mais sa continuité.

Les tirets

Dans la langue française, deux sortes de tirets sont utilisés fréquemment. La première sorte est celui que tout le monde connaît et qui se trouve sur notre clavier (donc c’est facile à utiliser, c’est bien). Il sert principalement à lier des mots qui formeront un mot composé.
L’autre sorte est appelée le tiret cadratin et ressemble à ceci : —. Il sert en général à introduire une réplique d’un dialogue (n’utilisez jamais d’autre méthode en français contemporain, c’est ce qui est exigé de toutes les maisons d’édition et ce qui est considéré comme correct), mais a également pour fonction de signaler une incise, c’est à dire, comme on l’a vu plus tôt, une phrase ou partie de phrase à l’intérieur d’une autre phrase. Si vous écrivez sur Word, dans ce deuxième cas, le remplacement se fait souvent de manière automatique. Pour former ce tiret avec un clavier qui a un pavé numérique, si vous êtes sur Windows, maintenez la touche Alt et composé le nombre 0151. Cela dit, il existe d’autres fonctions pour ces deux tirets, et une troisième sorte que j’ai choisi de ne pas aborder, mais ces deux-là sont les plus utilisés en écriture créative, donc je ne pousserai pas le propos plus loin.

Les majuscules

Sur Wattpad, je vois souvent des auteurs inexpérimentés utiliser des majuscules à outrance en croyant que cela leur donne un style particulier. Soyons honnêtes : c’est faux. La règle est claire, les majuscules ne servent que pour marquer le début d’une phrase ou pour signaler un nom propre, et c’est tout. Si vous souhaitez placer de l’emphase sur un mot, mettez-le en italique ou en gras mais n’utilisez pas de majuscule.

Voilà, c’est déjà tout pour cet article. Comme vous l’aurez peut-être remarqué, j’ai ajouté un petit (1) à la fin du titre. C’est parce que je ne suis pas fermée à l’idée d’en écrire un deuxième si l’inspiration me vient et si j’ai assez de choses à dire. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire !