Pride (2014)

Pride est un film de 2014, réalisé par Matthew Warchus avec au scénario Stephen Beresford, avec comme acteurs notables dans le casting Imelda Staunton (notamment connue pour son interprétation de Dolores Ombrage dans le cinquième volet de la saga Harry Potter) et Andrew Scott (le formidable Moriarty de la série Sherlock BBC). Cela dit, tout le casting est excellent, c’est juste que ces deux-là, je les ai reconnus, donc ils sont notables mais à mes yeux.

Ce film suit une association de gays et lesbiennes qui décident de soutenir le mouvement des mineurs, en grève à l’époque. Leur argent est refusé par le syndicat des mineurs car, en 1984, en plein dans la période de découverte du SIDA, il était particulièrement mal vu de s’associer à des personnes LGBT. Les héros décident donc de s’adresser à un petit village du Pays de Galles, et sont là-bas bien accueillis, si bien que les deux communautés s’allient de manière inédite. Le film est basé sur une histoire vraie.

J’ai dû regarder ce film dans le cadre de l’un de mes cours d’anglais à l’université, et je suis heureuse de l’avoir fait, car j’ai toujours eu du mal à trouver par moi-même des films qui me plaisaient, surtout ceux qui parlent des personnes LGBT. Je suis moi-même bisexuelle, et je trouve qu’on ne parle pas assez des personnes queer dans les films, livres, séries, et que quand on en parle c’est toujours de la même façon.

Ce n’est pas le cas ici. Nous avons bien un héros qui n’a pas encore fait son coming-out et supporte à cause de cela un certain niveau d’angoisse, mais il est loin d’être le seul protagoniste non-hétéro de l’histoire, et les autres sont à différents niveaux d’aise avec leur orientation sexuelle, ce que j’ai trouvé pertinent et réaliste.

Les acteurs jouent tous très bien et on s’identifie facilement à leurs personnages. J’ai particulièrement apprécié Stef, Gethin, Jonathan et Cliff, les trois premiers étant membre de LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners, traduit Lesbiennes et Gays Soutiennent les Mineurs) et le dernier l’un des habitants du village, dont le frère est décédé dans les mines.

La caméra et sa direction n’ont rien d’exceptionnel, mais sert le propos du film. Les scènes au Pays de Galle sont splendides, avec de belles couleurs et une lumière intéressante. Le film sait se laisser le temps de développer son propos, ce qui est plutôt rare dans les films « tranche de vie » qui ont tendance à tout précipiter par crainte que le spectateur s’ennuie.

C’est le son que j’ai particulièrement apprécié. Comme je devais regarder le film dans sa version originale, j’ai pu me délecter des accents des différents personnages et des chants gallois qui intervenaient toujours aux meilleurs moments. D’ailleurs la musique en général est très agréable, composée de morceaux rock et pop du début des années 80, excepté pour quelques exceptions. Une scène en particulier, chantée par les protagonistes, m’a beaucoup touchée.

Si vous n’avez pas encore vu Pride, je vous conseille fortement de vous pencher sur ce film qui vous fera passer deux très chouettes heures (en réalité un peu moins, mais disons que le surplus est là pour vous permettre de vous remettre de vos émotions). N’hésitez pas, c’est vraiment un très chouette film !

Laisser un commentaire