Tutoriel : Créer un aesthetic

Les gens qui, comme moi, écrivent et font partie de communautés d’auteurs, notamment rassemblés sur des sites comme Wattpad, AO3 et Fanfiction.net, vous diront sans doute qu’ils ont déjà croisé un de leurs semblables exposant fièrement ses aesthetics. De plus en plus de créateurs et d’auteurs sont intéressés par ce format graphique qui permet de présenter en quelques images un personnage, un lieu, l’ambiance d’un roman. Tout d’abord, pour qu’on soit sûrs de parler de la même chose, voici un exemple de ce dont je parle :

rebirth

Joli, n’est-ce pas ? Dans cet article, vous allez apprendre quelques clés pour faire la même chose, pas à pas. Petite note avant de commencer : ce tutoriel est orienté pour les utilisateurs de Photoshop car il s’agit du logiciel que j’utilise, mais vous pouvez sans doute l’adapter pour d’autres outils — cependant, ne me demandez pas comment, je n’utilise que celui-ci.

Étape 1 : S’assurer d’avoir les bons outils

Les configurations des plans de travail sont aussi nombreuses qu’il y a d’utilisateurs, mais pour ce tutoriel on va avoir besoin de certains outils, et je voudrais m’assurer que vous les avez sous la main. Par ailleurs, je trouve la configuration que j’utilise plutôt pratique pour les aesthetics parce que j’ai tout sous la main, donc si vous cherchez des idées de plan de travail, n’hésitez pas à reprendre la mienne. Pour voir l’image en détail, faites clic droit, ouvrir l’image dans un nouvel onglet, enlevez le ?=680 (ou autre nombre) à  la fin et appuyez sur Enter.

wjGwByp

On va surtout s’intéresser à la colonne de droite et en particulier à la partie inférieure de celle-ci :

Si vous n’avez pas ce volet quelque part dans vos colonnes, voici comment l’activer : Fenêtres > Calques. Disposez ensuite les trois boîtes qui apparaissent comme bon vous semble.

Ensuite, on va s’intéresser aux polices d’écriture dont vous aurez besoin pour le centre de l’aesthetics. Il vaut mieux les télécharger et les installer avant d’ouvrir photoshop que les installer manuellement. Vous les trouverez sur des sites comme Dafont.com. Pensez déjà à l’atmosphère que vous voulez pour votre aesthetic et à quel texte, dans quelle typo, fonctionnerait le mieux pour coller à cette atmosphère. Personnellement, j’ai déjà tout ce qu’il me faut sur mon ordinateur à ce niveau, donc je ne vais pas faire de recherche supplémentaire.

Étape 2 : La recherche d’images

Il vous faudra 8 images, chacune faisant plus de 200 pixels de long et de large, pour constituer votre aesthetic. Pensez à ce qui symbolise ce que vous voulez représenter. Par exemple, si c’est un personnage, qu’est-ce qu’il aime, qu’est-ce qu’il fait dans la vie, quelques caractéristiques physiques. Pour ce genre de recherches, Pinterest est un très bon site. Si vous l’utilisez, vous aurez de meilleurs résultats en tapant vos recherches en anglais, par exemple « deer photography ». Une fois que vous avez vos huit images, vous pouvez passer à la suite !

Étape 3 : Préparer le terrain

Tout d’abord, créez un document vide de 600 sur 600 pixels qui hébergera votre rendu final. Ensuite, un deuxième, cette fois de 200*200 pixels, qui servira à préparer chacune de vos cases avant de l’ajouter au rendu final. Vous obtiendrez en terme de mise en page quelque chose comme ça :

Ensuite, ouvrez toutes vos images dans photoshop. Elles se listeront après les deux images que vous venez de créer. Revenez à l’image de 200*200 que vous aviez créée en utilisant la flèche à la fin de la liste de d’onglets et en sélectionnant celle qui devrait s’appeler « sans-titre 2 ». Votre mise en page devrait ressembler à l’image ci-dessous. Non, « sans titre 1 » n’a pas disparu, il est toujours dans votre liste d’onglets !

Étape 4 : Créer les icônes

Allez sur la première image que vous avez choisie. Cliquez dessus, faites glisser la souris sans relâcher jusqu’à l’onglet de « sans titre 2 ». Cet onglet s’ouvrira. Toujours sans relâcher la souris, continuez de glisser et relâchez quand elle se trouve sur votre petit carré vide. Votre première image va apparaître dedans.

Faites Ctrl+T. Une fenêtre de redimensionnement et de position apparaît. Jouez jusqu’à ce la position et la taille de votre image vous conviennent, puis validez en cliquant sur le petit v en haut à droite.

Ensuite, faites un recadrage en appuyant sur C (ou sur le 5ième logo de la barre d’outils à gauche) et double-cliquez pour valider. Cela permet de rogner le surplus de votre image afin qu’elle soit pile à la taille que vous voulez. Cliquez sur l’image et amenez-la sur « sans-titre 1 ». Positionnez-la dans un des coins, celui de votre choix, afin que vous soyez sûr qu’elle soit dans la bonne position par rapport à celles que vous ajouterez ensuite et qu’il n’y a aucun pixel vide.

Reproduisez l’étape 4 pour chacune des images que vous avez choisie, en laissant le carré centrale de « sans-titre 1 » vide.

Étape 5 : Le texte central

Pour le texte central, revenez sur « sans-titre 2 » et créez un nouveau calque avec l’avant-dernière icône tout en bas à droite, sous la liste de vos calques. Utilisez l’outil Pot de Peinture (G) avec la couleur de votre choix pour faire le fond. Ensuite, prenez une seconde couleur, activez l’outil Texte Horizontal (T) et créez une zone de texte dans votre document. Choisissez l’orientation, la police, sa taille, le texte, manipulez jusqu’à avoir ce que vous vouliez. Ensuite créez un nouveau calque, faites Image > Appliquer une Image > OK et amenez le calque que vous venez de créer au centre de « sans-titre 1 ». Voici ce que ça donne :

Étape 6 : Netteté et dégradé

Sur « sans-titre 1 » créez un nouveau calque vide comme vous l’avez fait plus tôt. Ensuite, faites Image > Appliquer une image > Ok. Enfin, allez dans Filtres > Renforcement > Plus net. Si vous trouvez le résultat un peu trop net, vous pouvez baisser la transparence du calque dans la fenêtre Calques à droite de votre plan de travail. Quand c’est fait, allez dans l’onglet Réglages et sélectionnez la toute dernière icône nommée « Courbe de transfert de dégradé ». Cliquez sur le dégradé qui se met automatiquement, ce qui ouvrira le panel de réglage. Choisissez deux couleurs qui vous plaisent, validez. Ensuite, revenez sur l’onglet Calques et dans le deuxième menu déroulant, choisissez « Superposition ». Réglez la transparence du calque à la transparence de votre choix (idéalement entre 20 et 60%). Voici ce que ça donne :

Étape 8 : Le coloring

Cette étape servira à achever de régler les couleurs de votre ensemble. Tout se passe dans l’onglet « Réglages » de votre plan de travail. Je ne peux pas vous donner de réglages précis parce qu’ils dépendent de vos images, mais je vous conseille d’aller jouer avec « Luminosité et Contraste », « Exposition » et « Vibrance ». Voici ce que j’obtiens :

Voilà, c’est fini ! Enregistrez votre travail (une fois au format PSD, le format de Photoshop, et une fois au format PNG, le format optimal d’images pour le web) et vous avez terminé, vous avez réussi à créer un aesthetic ! N’hésitez pas à laisser vos questions en commentaire, si vous en avez. Quant à moi, je vous laisse sur le résultat final de l’aesthetic créé tout au long de ce tutoriel pour servir d’exemple :

troublesome

Février : le bilan

Après un mois entier d’activité sur le blog, d’écriture et d’aventures dans le monde de la pop-culture, je me suis dit qu’il était temps de venir vous faire un petit bilan. Ce rendez-vous sera sans doute mensuel, parce que c’est plus pratique, sauf si pendant un mois je n’ai vraiment pas grand-chose à vous dire. Sans plus attendre, commençons !

Vie perso

J’ai commencé février avec une grippe plutôt vénère, ce qui n’est jamais vraiment une bonne nouvelle. En plus, j’étais censée reprendre les cours au début du mois, mais j’ai dû rester à la maison pendant presque deux semaines tellement j’étais mal. Du coup, la reprise des cours est un peu compliquée… D’autant plus que mon horaire n’est pas du tout le même que celui du premier semestre et que, clairement, c’était mieux avant. Je dois donc m’habituer à un rythme qui n’est pas franchement sain (je pars souvent de chez moi à 6h du matin pour ne pas rentrer avant 20h), mais je me dis que ce n’est que jusqu’à fin mai et que je peux tenir le coup.

Le blog

Le blog a accueilli 50 visiteurs ce mois-ci, pour 83 visites. Ce n’est pas mal, surtout en considérant que je ne suis pas la plus assidue des blogueuses. J’attends d’avoir quelque chose à vous dire avant d’entamer un article, plutôt que de me forcer à avoir deux articles qui sortent par semaine. Les bilans mis à part, les jours de sortie des articles seront le mardi et le vendredi, mais uniquement quand il y aura un article en file d’attente, du coup. Par ailleurs, ce mois-ci, j’ai publié 7 articles, ce qui n’est pas trop mal. 5 d’entre eux concernaient l’écriture, un parlait d’un film et un autre d’un webcomic. N’hésitez pas à aller jeter un oeil si vous les avez manqués !

L’écriture

Clairement ma partie préférée de ce bilan. Le 9 février, je me suis mis en tête qu’il était temps de revenir à mes amours, c’est à dire la fanfiction, et en particulier la fanfiction Naruto. Je me suis donc lancée dans une réécriture totale de Quelque chose s’achève, quelque chose commence, une fanfiction à peu près self-insert où une héroïne se réincarne dans le monde des ninjas et décide d’aller changer les choses (et botter des culs).

L’accueil reçu par la fanfiction a été particulièrement enthousiaste sur ffnet, avec pour les trois premiers chapitres 300 vues et 5 reviews (quand on sait à quel point c’est dur de se faire commenter sur ce site, c’est beaucoup). Sur AO3, l’accueil a été un peu plus mitigé avec 53 lectures, mais je mets cela sur le compte de la communauté francophone, moins développée sur ce site.

Toutefois, ce problème est également sur la table, puisque j’ai décidé de créer un serveur Discord pour la communauté francophone d’AO3. Par ailleurs, je prépare également sur ce blog un article guide pour se servir du site, article qui devrait sortir dans le courant du mois. Vous pouvez rejoindre le serveur en suivant ce lien : https://discord.gg/wyWr8F5

Donc, mes statistiques d’écriture… Eh bien, elles sont vraiment pas mal ! Du 9 au 28 février, j’ai écrit plus de 60.000 mots (et omg, c’est plus qu’un NaNo). Je mets clairement ce résultat sur le compte de la maladie, parce qu’à partir du moment où j’ai été assez en forme pour ne pas rester dans mon lit, je me suis mise à écrire énormément. Le jour où j’ai le plus écrit était le 14 février, avec 8585 mots. Pour des statistiques plus détaillées, vous pouvez consulter ce graphique :

fevrier

Le 18 février, j’ai repris les cours, et mon rythme d’écriture s’en est clairement ressenti. Toutefois, je pense que je peux être fière de ma production du mois. Cela m’a amenée à avoir 17 chapitres complets d’avance sur la publication de ma fanfiction, dont je sors un chapitre tous les dimanches. Vous pouvez la retrouver ici : AO3 – ffnet

Lecture

Ce mois-ci, je n’ai pas lu de romans (je suis trop occupée avec la fanfiction, on ne va pas se mentir), mais j’ai pu redécouvrir les premiers tomes de Naruto et ouah, quel plaisir. J’avais oublié ce que Kishimoto pouvait me faire ressentir. Je devrai sans doute relire Naruto en entier plusieurs fois pour l’écriture de ma fanfiction, et ça ne me pose aucun problème, au contraire.

Jeux-vidéos

Ce mois-ci, j’ai eu le bonheur d’être sélectionnée pour jouer à la bêta du prochain ANNO, et c’était vraiment chouette ! J’espère être à nouveau choisie pour les prochaines bêtas du jeu, s’ils en font. J’ai également repris The Binding of Isaac, avec une toute nouvelle partie, et commencé Assassin’s Creed Odyssey deux ans après tout le monde. Je vous en parle un peu plus dans le courant du mois !

Voilà, c’est tout pour ce bilan. J’espère qu’il vous a intéressés, et vous a donné envie de revenir lire mes prochains articles !

Rendre un récit plus vivant

Quand je discute avec d’autres auteurs, je me rends souvent compte d’un souci qu’ils ont, dont ils ont conscience, mais qu’ils ne savent pas comment régler : le manque de vie de leur récit. Souvent, ils soulignent ce problème et, en parallèle, une tendance à coller de manière trop rigide à leur intrigue principale, sans laisser d’ouverture aux intrigues secondaires qui peuvent enrichir un récit. Je vais donc ici vous partager quelques conseils, quelques plans sur lesquels vous pouvez travailler pour tenter de créer un dynamisme supplémentaire au sein de votre histoire.

Les tracas du quotidien

Peu importe le cadre dans lequel l’histoire se déroule, qu’il s’agisse d’un récit romantique contemporain, d’une histoire dans un monde orienté high-fantasy ou encore d’une fanfiction Naruto, vos personnages principaux ont une routine. Pour bien faire, vous devriez développer cette routine au début de votre histoire, pour aider à mettre en place une situation initiale et son ambiance de base, mais elle a d’autres utilités, dont celle qui nous intéresse ici.

Si vous mettez en place une routine pour vos personnages, vous pourrez vous en servir pour lui créer des petits tracas du quotidien, qui sont utiles pour rappeler que la trame principale n’est pas la seule à avoir de l’importance, et que les ennuis peuvent venir de n’importe quoi. Un exemple assez connu est tiré de la saga Les Chevaliers d’Émeraude : dans l’un des tomes, plusieurs personnages, dont le héros, sont montrés accomplissant des gestes routiniers (aiguiser une arme, panser une monture) à plusieurs reprise, car les actions qu’ils accomplissent semblent s’effacer dès qu’ils cessent de regarder. C’est un exemple parfait de quotidien perturbé qui aide à apporter une pointe de tension, de vie.

Dans du contemporain, vous pouvez par exemple parler de votre héroïne qui attend un SMS de sa mère partie faire des examens à l’hôpital, du fait que votre héros a oublié de racheter du sucre et s’en rend compte en plein milieu de la réalisation de ce gâteau, du fait qu’une chatte errante a mis bas dans son jardin,… Les possibilités sont infinies. Pour les autres univers, bien entendu, ce sera un peu différent, parce que chaque univers a ses règles et qu’il faut tout faire en cohérence avec ces règles. D’ailleurs…

Se servir des règles

Ce conseil-ci s’applique surtout aux récits hors-contemporain, mais n’en sera pas moins utile, j’en suis sûre. Il s’agit de se servir des règles qu’on a établi pour créer des petits évènements autour de la trame principale. Par exemple, si votre intrigue se déroule dans un village qui est connu pour ses célébrations, organisez un festival qui, tout en faisant une pause dans l’histoire principale, permettra de montrer une nouveauté, autant en terme de contenu que de dynamique.

Cette astuce a le double avantage d’exploiter votre univers sans pour autant tout ramener à la trame principale et de nourrir ledit univers. Car établir des règles ne suffit pas, il faut s’en servir par la suite, pour éviter un effet trop artificiel et lisse malheureusement commun dans les romans fantastiques/fantasy/SF d’auteurs débutants (et moins débutants aussi, ne nous mentons pas).

Créer des temps de pause

Pour ce conseil, la meilleure illustration que je puisse fournir est juste sous votre nez : il s’agit de votre propre quotidien. À moins d’être très malchanceux, vous avez droit, de temps à autres, à des moments de paix dans votre vie, où une catastrophe vient de se terminer et aucune ne se précipite directement dans vos bras tout juste libérés.

Reprenez cette idée dans vos écrits, surtout les projets longs qui peuvent se permettre de prendre du temps pour ce genre de choses. Cela permettra au lecteur de souffler sans pour autant se détacher de votre histoire. Tout comme vous avez besoin de ponctuation pour apporter de la structure, vous avez besoin des pauses pour mettre en avant les moments où l’action reprend.

Par ailleurs, n’hésitez pas à exploiter ces pauses pour faire du développement de personnages et des relations entre eux, deux choses que beaucoup d’auteurs ont malheureusement tendance à négliger pour se concentrer sur leur intrigue. Respirez un bon coup et réfléchissez-y : vous avez largement assez de place dans votre histoire pour les deux, même si ça veut dire que vous devez couper ce roman en deux tomes. Mieux vaut faire un tome de plus et avoir deux tomes plus complet plutôt qu’un tome très dense et manquant finalement de certains éléments nécessaires.

Voilà, nous sommes arrivés à la fin de cet article ! J’espère que ces conseils vous ont été utiles. Si vous en avez d’autres concernant ce sujet ou voulez discuter de ceux que j’ai donnés, rendez-vous dans les commentaires !

Pride (2014)

Pride est un film de 2014, réalisé par Matthew Warchus avec au scénario Stephen Beresford, avec comme acteurs notables dans le casting Imelda Staunton (notamment connue pour son interprétation de Dolores Ombrage dans le cinquième volet de la saga Harry Potter) et Andrew Scott (le formidable Moriarty de la série Sherlock BBC). Cela dit, tout le casting est excellent, c’est juste que ces deux-là, je les ai reconnus, donc ils sont notables mais à mes yeux.

Ce film suit une association de gays et lesbiennes qui décident de soutenir le mouvement des mineurs, en grève à l’époque. Leur argent est refusé par le syndicat des mineurs car, en 1984, en plein dans la période de découverte du SIDA, il était particulièrement mal vu de s’associer à des personnes LGBT. Les héros décident donc de s’adresser à un petit village du Pays de Galles, et sont là-bas bien accueillis, si bien que les deux communautés s’allient de manière inédite. Le film est basé sur une histoire vraie.

J’ai dû regarder ce film dans le cadre de l’un de mes cours d’anglais à l’université, et je suis heureuse de l’avoir fait, car j’ai toujours eu du mal à trouver par moi-même des films qui me plaisaient, surtout ceux qui parlent des personnes LGBT. Je suis moi-même bisexuelle, et je trouve qu’on ne parle pas assez des personnes queer dans les films, livres, séries, et que quand on en parle c’est toujours de la même façon.

Ce n’est pas le cas ici. Nous avons bien un héros qui n’a pas encore fait son coming-out et supporte à cause de cela un certain niveau d’angoisse, mais il est loin d’être le seul protagoniste non-hétéro de l’histoire, et les autres sont à différents niveaux d’aise avec leur orientation sexuelle, ce que j’ai trouvé pertinent et réaliste.

Les acteurs jouent tous très bien et on s’identifie facilement à leurs personnages. J’ai particulièrement apprécié Stef, Gethin, Jonathan et Cliff, les trois premiers étant membre de LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners, traduit Lesbiennes et Gays Soutiennent les Mineurs) et le dernier l’un des habitants du village, dont le frère est décédé dans les mines.

La caméra et sa direction n’ont rien d’exceptionnel, mais sert le propos du film. Les scènes au Pays de Galle sont splendides, avec de belles couleurs et une lumière intéressante. Le film sait se laisser le temps de développer son propos, ce qui est plutôt rare dans les films « tranche de vie » qui ont tendance à tout précipiter par crainte que le spectateur s’ennuie.

C’est le son que j’ai particulièrement apprécié. Comme je devais regarder le film dans sa version originale, j’ai pu me délecter des accents des différents personnages et des chants gallois qui intervenaient toujours aux meilleurs moments. D’ailleurs la musique en général est très agréable, composée de morceaux rock et pop du début des années 80, excepté pour quelques exceptions. Une scène en particulier, chantée par les protagonistes, m’a beaucoup touchée.

Si vous n’avez pas encore vu Pride, je vous conseille fortement de vous pencher sur ce film qui vous fera passer deux très chouettes heures (en réalité un peu moins, mais disons que le surplus est là pour vous permettre de vous remettre de vos émotions). N’hésitez pas, c’est vraiment un très chouette film !

WordWars : Explications et astuces

Lors d’un challenge littéraire, comme le très célèbre NaNoWriMo (sur lequel j’écrirai un article en avril), il est courant de s’organiser en communauté pour se motiver mutuellement à atteindre les objectifs fixés. L’un des moyens utilisé pour cristalliser cette motivation s’appelle la WordWar. Mais de quoi s’agit-il exactement, et comment en tirer un maximum d’avancée dans son projet ? C’est ce que nous allons voir ici.

Les WordWars sont organisées en sessions de 15 minutes, prévues à l’avance et regroupant un minimum de deux participants. Le but est simple : il s’agit d’écrire le plus de mots possible pendant ce laps de temps, sans faire de pause et en avançant le projet choisi. Quant au projet, vous pouvez choisir un roman, une nouvelle, une fanfiction, un recueil de one-shots, etc. Le but est vraiment d’avancer dans ce que vous êtes en train d’écrire en ce moment. Quand le quart d’heure est terminé, les participants comparent leur nombre de mots, utilisant pour ce faire un même compteur (personnellement je ne jure que par celui-ci) afin que les résultats soient cohérents entre eux. Pour conclure, chacun partage avec les autres un extrait de ce qu’il vient d’écrire, entre une phrase et un paragraphe complet. Quand tout cela est fait, on fait une pause, et on décide de l’heure de la session suivante.

Cela peut sembler très simple comme principe, et ce n’est pas faux, mais je vous conseille de ne pas sous-estimer les bienfaits qu’il peut apporter à votre projet en cours. Il m’est déjà arrivé, lors d’une journée où je n’ai fait que ça (c’est à dire que je n’ai pas travaillé pour l’école, juste écrit) d’aligner 20.000 mots sur une journée. Certes, le lendemain j’avais trop mal aux doigts pour taper, mais j’étais tout de même extrêmement fière de moi (et j’avais des raisons de l’être).

Passons maintenant à la seconde partie de cet article, contenant divers conseils pour optimiser vos WordWars et le nombre de mots que vous pourrez aligner par session. Attention, je ne parlerai pas de techniques propres au NaNo comme le fait de ne jamais rien effacer car, alors que le but du NaNo est de dépasser un nombre de mots fixé à l’avance, le but ici est simplement d’avancer son projet, en mettant qualité et quantité sur le même plan.

#1 : Prendre un peu d’avance

Si vous savez que vous allez commencer des sessions de WordWars pendant la soirée, n’hésitez pas à écrire quelques lignes de votre projet entre une heure et une demi-heure avant de vous y mettre. Ce faisant, vous aurez déjà une certaine immersion dans l’histoire qui vous permettra de vous y replonger directement quand le top-départ d’une session d’écriture vous sera donné.

#2 : Se relire

Dans l’idéal, vous devriez relire les dernières pages que vous avez écrites à chaque fois que vous ouvrez le document contenant votre projet, mais cela se saurait si c’était aussi facile que ça. Parfois, on a juste envie d’écrire, dans l’instant, sans perdre de temps avec une relecture. Toutefois, en préparation d’une WordWar, c’est indispensable, car vous écrirez en sessions très courtes (ça passe vite, quinze minutes, croyez-moi) et vous n’aurez donc pas envie de perdre du temps à vous arrêter et réfléchir. Pour éviter cela, prenez donc le temps de relire ce que vous avez écrit lors de votre dernière session d’écriture. Cela vous permettra peut-être même de corriger quelques fautes et incohérences en passant, que du positif !

#3 : La musique

Beaucoup d’écrivains ont besoin de musique pour se concentrer sur ce qu’ils écrivent. Je fais partie de cette catégorie et, à force de pratique, j’ai trouvé comment concilier mon besoin de musique avec le fait d’écrire pendant quinze minutes sans me donner de pause. J’écoute ma musique uniquement sur Youtube, mais j’imagine que ces conseils sont adaptables pour les autres plateformes musicales. Si j’ai composé une playlist correspondant à mon projet (je consacrerai un jour un article à ce sujet fascinant que sont les playlists adaptées) je la fais démarrer quelques minutes avant le début de la WordWar et je m’assure qu’elle tourne en boucle, afin de ne pas me retrouver sans musique au bout de la cinquième WordWar. C’est pareil s’il s’agit d’une longue compilation (ces vidéos qui durent en général une heure environ et compilent des musiques d’un même style) ou si j’écoute une seule musique en boucle (ça m’arrive parfois). Le but est de ne pas se retrouver sans musique en plein milieu d’une session, parce que vous perdrez en concentration si vous devez vous interrompre pour relancer votre musique puis revenir à votre texte.

#4 : Autres ambiances sonores

Parfois, on n’a pas envie de musique mais on a quand même besoin de son pour s’isoler de ce qui nous entoure. Pour ce genre de situation, j’ai déniché une chaîne Youtube qui fait des merveilles pour moi : ASMR Rooms ! Cette chaîne ne fournit pas d’ASMR dans le sens classique qu’on donne au terme, mais des ambiances sonores souvent non-musicales qui, personnellement, m’aident beaucoup à me concentrer. J’aime particulièrement la série de vidéos dans l’ambiance de Poudlard. Si vous connaissez d’autres chaînes de ce genre, n’hésitez pas à les partager en commentaire ! Ici aussi, comme pour la musique, le mieux est de lancer la vidéo choisie au moins cinq minutes avant le début de la WordWar et de vous assurer qu’elle tournera en boucle, afin de vous aider à vous immerger dans l’état d’esprit propice à la concentration et à l’écriture.

#5 : Gérer les besoins naturels

Rien ne gêne plus la concentration qu’une vessie remplie ou une gorge sèche. Avant de commencer vos sessions de WordWar, je vous conseille très fortement de vous occuper de ces besoins naturels même s’ils ne se manifestent pas encore. Il ne coûte rien de boire, manger ou aller aux toilettes sans en ressentir le besoin, par contre avoir l’estomac qui gronde, mal à la vessie ou du mal à déglutir en plein milieu d’une session d’écriture, ça coupe l’élan créatif.

#6 : Faire de vraies pauses

Dans le même ordre d’idées, entre deux sessions de quinze minutes, vous devriez faire de vraies pauses. Ne vous occupez pas de vos corrections à ce moment-là, préférez vous dégourdir les jambes, vous aérer, regarder une petite vidéo… Bref, sortez-vous un peu la tête de votre projet en cours. Si vous ne le faites pas, vous risquez de saturer plus vite, et donc, en bout de course, vous aurez moins écrit que vos camarades qui auront respecté le besoin de leur cerveau de s’accorder des pauses. Un bon organisateur de WordWar devrait toujours vous donner au minimum dix minutes entre une session qui vient de se terminer et la suivante.

#7 : Préparer le terrain

Ce conseil s’adresse tout particulièrement aux personnes qui séparent leurs chapitres, par exemple parce qu’ils utilisent un traitement de texte orienté projets écrits comme WriteControl, dans lequel vous avez une option vous permettant de séparer vos chapitres (voire même vos scènes si c’est ce que vous voulez). Si cela vous concerne, préparez le terrain pour au moins un chapitre d’avance, en ouvrant déjà le document/la page du chapitre suivant afin de n’avoir qu’à cliquer pour continuer d’écrire si vous finissez un chapitre en plein milieu d’une session de WordWar. Vous gagnerez ainsi un temps précieux.

#8 : Prendre soin de soi

Ayant moi-même ce problème, je sais que certains auteurs ont du mal à percevoir les limites de leurs capacités. Ce n’est pas grave, ça s’apprend. Pour le cas particulier des WordWars, je vous donnerai ces conseils tirés de mon expérience : étirez-vous un petit peu entre chaque session et consacrez-y un peu plus de temps (au moins cinq minutes) toutes les heures. Prêtez une attention toute particulière au dos, aux poignets, aux épaules et aux mains. Vous réduirez ainsi le risque de courbatures et douleurs le lendemain, car oui, écrire pendant plusieurs heures, même avec des pauses, ça peut faire mal. Par ailleurs, si le jour-même vous sentez déjà arriver des douleurs, ne poussez pas plus loin, ne prenez pas le risque de vous blesser sérieusement. Bref, prenez soin de vous.

J’espère que cet article vous aura été utile ! N’hésitez pas à venir causer WordWars et challenges littéraires en commentaire !

Le début d’une aventure

J’ai déjà tenu des blogs par le passé. Jusqu’ici, il s’agissait uniquement de parler de mes lectures, et, soyons honnêtes, ça ne fonctionnait pas vraiment, que ce soit pour moi ou pour les visiteurs. Le fait est que je ne suis pas la lectrice la plus constante, puisque depuis plusieurs mois, je lis uniquement des fanfictions anglaises et même si des romans me tentent, ce n’est pas la période pour moi. L’autre problème dans le fait de tenir uniquement un blog de lecture est ma vitesse de lecture : je lis en général un livre sur un ou deux jours, mais j’écris un article ou deux par semaine. Un simple calcul montre que ces deux rythmes ne sont pas compatibles et m’ont précipitée dans le mur avec mes précédents blogs.

C’est pourquoi sur ce blog, je parlerai de plusieurs sujets, et pas seulement de mes lectures. Bien sûr, je vous présenterai des livres, mais uniquement ceux qui, selon moi, valent la peine d’être présentés. Ceux sur lesquels je n’ai pas un avis particulièrement positif, par exemple, n’auront sans doute pas leur place dans mes articles, parce qu’à moins d’avoir vraiment quelque chose à pointer du doigt, je ne vois pas l’utilité de vous dire « oui, ce livre je l’ai lu, je ne l’ai pas aimé ».

Je parlerai également d’écriture. Je ne suis pas autrice publiée, mais j’écris, beaucoup. J’écris de la fanfiction et des textes originaux, en français surtout mais en anglais parfois aussi. Ce blog contiendra donc des articles parlant de mes textes, mais également de conseils d’écriture, au sens large. Je reprendrai également un thread que j’avais fait sur mon twitter privé pour vous présenter des exercices d’écritures conçus pour stimuler l’inspiration.

Enfin, je parlerai de choses qui n’ont pas de réel lien avec l’écriture et la lecture, comme des jeux-vidéos et des séries, parce qu’il s’agit de deux médias pour lesquels j’ai énormément d’affection. Je vous présenterai donc de temps en temps des jeux et séries que j’ai aimés, sans me soucier de s’ils sont déjà connus ou non.

J’espère que cet article vous a donné envie de suivre ce blog (moi en tout cas ça m’a donné envie de l’écrire). À bientôt pour mon premier véritable article !